samedi 7 février 2009

Kouchner, le bouclier de la popularité

Par Éric Zemmour
Publié le 06/02/2009 dans Le Figaro

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Rumeurs, calomnies, infamies ? Ou révélations, dénonciations, combinazione ?

La bataille entre Bernard Kouchner et Pierre Péan ne fait que commencer.
Dans son dernier livre
, le journaliste « dénonce » les turpitudes prétendues du « French doctor », en Afrique en particulier. Depuis, le ministre des Affaires étrangères se défend bec et ongles. Il dément, il dénonce, il accuse. Il se bat. Ce n'est pas la première fois qu'il est accusé de faire payer grassement ses engagements humanitaires : on se souvient de l'histoire du rapport pour Total en Birmanie. Kouchner a toujours eu un goût prononcé pour la « grande vie ». « Deux tiers mondain, un tiers-mondiste », le brocardait-on jadis. Mais jusqu'à présent, rien n'a attaché à Kouchner-Tefal. Rien n'est prouvé contre lui. La présomption d'innocence le protège. Sa popularité est encore haute. C'est son bouclier. Et son épée de maréchal.
C'est à ses sondages flatteurs qu'il doit en grande partie son ministère, alors que Sarkozy a un temps balancé entre lui et Hubert Védrine. L'ancien conseiller de Mitterrand voulait être le vrai patron du Quai d'Orsay, comme il l'avait été sous Jospin. Le seul. Ce que n'est pas Bernard Kouchner, placé sous la tutelle de l'Elysée et de son diplomate en chef, Jean-David Levitte. A l'Elysée, on s'interroge, on s'inquiète. Protection ? Démission ?
L'image de la France est en jeu. On observe les réactions des capitales étrangères. Et on scrute à la loupe les études d'opinion. Déjà, Kouchner a dégringolé après avoir déclaré que le ministère des Droits de l'homme de Rama Yade était inutile. Sur le fond, il n'avait sans doute pas tort, mais il a semblé agresser une (belle) jeune femme déjà en difficulté, et surtout renier le combat humanitaire de toute sa vie. Dans les sondages de popularité, Kouchner reste à un étiage que lui envient la plupart des politiques. Jusqu'à quand ?

2 commentaires:

  1. "En hydrologie, l’étiage[1] correspond statistiquement (sur plusieurs années) à la période de l’année où le débit d’un cours d'eau atteint son point le plus bas (basses eaux)."

    Attendez un peu, cher Eric, le Kouchner n'est pas encore à sec.

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  2. On s'y connait en irrigation a Montauban...
    (Enfin passer des chars Patton aux tracteurs, evidement, ca change)

    Moment magnifique, Zemmour prédisant à Kouchner qu'il finirait chez Sarkozi, et dénégations véhémentes de l'individu en question...

    http://www.dailymotion.com/video/x7p9z5_zemmour-le-voyant_news

    Il faudrait passer ca en boucle à ceux auprès de qui Kouchner est populaire, parce qu'il est de goche, et si humainitaire etc....

    Si ca pouvait inciter les pourfendeurs de Zemmour s'interessent un peu à lui autrement...

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